“C’est sa représentation du monde qui fait ou défait une civilisation"

 

Pascal PICQ

Pépinière d'idées

Il est difficile de se situer entre une écologie punitive, des catastrophes environnementales et sociales à répétition et des entreprises comme Total qui font de gros bénéfices sur un modèle contesté. A l'échelle individuelle, tout est anxiogène.

Et pourtant, LE MONDE DE DEMAIN EST DÉJA LÀ ! (*)

Une force colossale en mouvement qui agrège les morceaux d’un nouveau puzzle.

4 révolutions sont déjà en cours : Scientifique, Technologique, de Valeurs et de Gouvernance

1- Révolution scientifique :

  • Nous découvrons que nous ne savons rien de notre planète et que tout reste à découvrir comme de nouveaux continents
  • Le biomimétisme redevient une solution pour trouver des idées dans la résilience du vivant et ses 4 milliards d’années d’expériences (critique des sciences du 19 ème siècle, nouveaux travaux en biologie, en éthologie, en archéologie sociale, en psychologie, en neurosciences…)
  • Les approches scientifiques redeviennent pluridisciplinaires comme elles l’étaient dans nos premières civilisations (philosophie, mathématiques, sciences sociales, sciences économiques, neurosciences). Les scientifiques sortent de leurs spécialités pour intégrer des approches plus globales

2 - Révolution technologique :

  • Internet offre une véritable mondialisation des interactions et des données
  • L’Intelligence Artificielle offre des techniques plus précises, rapides et à distance
  • Tous les secteurs d’activités se réorganisent autour d’une logique de cycle de vie environnemental et non d’approche linéaire des process qui épuisent des ressources limitées et provoquant des déchets
  • Le biosourcing  se déploie partout
  • Nous avons les technologies pour résoudre nos problèmes et d’autres viendront à un rythme soutenu. Des milliards d'hommes et de femmes cherchent

Exemple de Michelin : Michelin a rencontré et vaincu une résistance au prix en remplaçant la vente du bien par la vente de l’usage du bien (km parcouru au lieu du pneu). Elle l’a fait en ajoutant du service : gestion du cycle de vie, conseil et maintenance

Résultats : baisse du prix pour le client, baisse des matières premières par une durée de vie plus longue des pneus et augmentation des marges et du CA par le fabricant

Exemple de Renault : « nos voitures sont utilisées à 10 %, perdent 50 % de leur valeur en 3 ans, ont un impact écologique majeur et roulent en moyenne à 40 km / heure en ville ». Un modèle économique devenu insoutenable pour Jean-Dominique Senard. Son nouveau modèle : créer des technologies d’usages (fabrication de batteries, location de voitures, de services, relocalisations, recyclages…).

On sait même fabriquer des carrosseries de voitures en lin offrant de nombreuses débouchées à nos agriculteurs.

Les voitures peuvent donc être recyclées, biodégradables et réutilisables. Plus besoin que le consommateur en soit propriétaire, le constructeur garde la main sur les matières premières et le produit.

Cerise sur le gâteau, toutes ces solutions nécessitent des produits de qualité car ils doivent durer pour être rentables. Fini l'obsolescence programmée !

La Solar Impulse Fondation de Bertrand PICCARD met en avant 1000 projets pour une croissance qualité  (ici).

3 - Révolution de valeurs :

Depuis plusieurs années, le commun, l’utilité, le besoin sens et de dignité réapparaissent partout.

En particulier dans les entreprises :

  • Le citoyen, le consommateur et le salariés fusionnent en une seule personne
  • De nouveaux modèles économiques apparaissent avec les entreprises à mission, les économies de la fonctionnalité, les économies servicielles,  les économies circulaires, les économies sociales et solidaires. Nous recherchons partout de nouvelles créations et répartitions de richesses
  • De nouveaux modes d’organisation surgissent dans les entreprises (télétravail, semaine de 4 jours...) avec des modes de management moins pathogènes, plus participatifs et une recherche de Qualité de Vie au Travail. Ré-unir le bien-être et le bien-faire !
  • Le politique s'insère dans les stratégies marketing des marques (Le roman national des marques de Raphaël Llorca). Les messages publicitaires portent maintenant sur le vivre ensemble, les luttes contre les inégalités de genres, contre le racisme, le droit du port du voile…
  • La RSE s'impose comme une synthèse d'engagements et de preuves pour rassurer toutes les Parties Intéressées qui influencent l'entreprise
  • Des législations européennes cherchent  à organiser la concurrence (gestion des déchets, devoir de vigilance, obligations de reporting extra financier, bilans carbones, sanctions sur le greenwashing, augmentation des procès contre des grands grands groupes, possibilités de class-actions…)
  • Les entreprises qui ne démontrent pas de cohérence et de pertinence sur les enjeux environnementaux et sociaux perdent en attractivité et en talents stratégiques

4 - Révolution des modes de gouvernances :

Nous devons réapprendre à vivre ensemble, en société et dans les entreprises. Cela veut dire imaginer des processus sociaux et de prises de décisions plus efficaces que ceux que nous avons inventés jusqu'à maintenant.

  • Besoin de nouveaux rapport de forces, de débats, de contradictions, de coopérations pour maîtriser les incertitudes et les complexités
  • Initiatives locales, exigences de référendums, conventions citoyennes, Convention des Entreprises pour le Climat (CEC)
  • Approches plus territorialisées des économies avec intégration des exigences de nombreuses Parties Intéressées Pertinentes et non de l’acheteur et de l’actionnaire unique

Effet rebond ? : Mais que faire s’il faut augmenter nos volumes pour rentabiliser nos investissements en impacts environnementaux ? Nous n’avons donc pas d’autre choix que de changer de modèle, de logiciel, de paradigme : une révolution sociétale indispensable basée sur des imaginaires collectifs positifs et non sur un catastrophisme dont nous avons toujours été experts.

Il ne s’agit pas de réduire la croissance mais de passer d’une croissance en volumes à une croissance en valeurs. De nouveaux récits apparaissent à travers le sens de toutes ces révolutions. Il ne tient qu'aux politiques de créer les conditions de leurs réalisations. Oui cela peut être mieux demain si nous le voulons, collectivement en choisissant nos priorités dans un monde fini et dans lequel le centre n'existe pas !

Beaucoup de chefs d’entreprises cherchent des inspirations pour créer de nouvelles valeurs financières et extra financières et innover dans leurs processus sociaux.

Le biomimétisme a toujours été une façon pour les hommes de s’inspirer de la nature. Mais il n’a été basé que sur la technologie.

Le paléoanthropologue Pascal PICQ ou le biologiste Olivier HAMANT alimentent cette réflexion avec des propositions très concrètes. Tous deux sont conférenciers d’entreprises.

L’économie symbiotique, la permaéconomie ou encore la biomiméthique sont d’autres exemples de recherches et d’inspirations pour les entreprises

Leonard de Vinci disait déjà au 15eme siècle « inspire toi de la nature car c’est là qu’est ton futur ! ». A un homme de cette trempe, on peut se fier.

(*)  Aurélie PIET · Marc LUYCKX GHISI  - 2 milliards de réenchanteurs : le manifeste des acteurs du changement. Editions Actes Sud

Qu'est-ce que la théorie du donut développée par Kate Raworth ?

Ce modèle propose de considérer la performance économique encadrée par les besoins des gens et ceux de la planète. Une approche pédagogiques des enjeux RSE d'aujourd'hui par une grande économiste anglaise.


Enfin une approche positive et motivante de la prévention des risques au travail !

Toutes les entreprises ont fait de la prévention des risques professionnels leur priorité n°1. Pourtant, depuis 20 ans, les statistiques d’accidents et de maladies graves n’évoluent plus… Pire, nos modèles traditionnelles leur logique de contrôle renforcé désengagent le personnel.

Cliquez sur le livre, vous pourrez visionner une présentation par l'auteur lors d'une session ANACT.

"Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, ce qui peut être compté ne compte pas forcément", A. Einstein

Biomimétisme en entreprise

S’inspirer du vivant pour faire évoluer  l’entreprise.

Le bio mimétisme a toujours été une façon pour les hommes de s’inspirer de la nature et d'améliorer ses performances . Mais il ne c’est fait que sur la technologie. Le bio mimétisme doit aussi nous inspirer pour faire évoluer nos rapports sociaux et nos processus de création de valeur

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L’humain du 21eme siècle a le cerveau d’un humain du paléolithique. Nous n’aimons pas les changements et sommes animés pas des biais cognitifs basés sur des aprioris. Nous sommes inspirés par la dernière décision et non par la rupture (disruption). Les nouvelles technologies que nous inventons ne résolvent pas nos problèmes, au contraire… Que faut t’il faire ?

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Comment redonner du sens au travail ?

Face au désengagement collectif dans les entreprises, cette émission résume de façon très synthétique les causes et les solutions (à 27’50) .

QVT ou bonheur au travail ? A l’heure ou l’on parle de « grande démission », une question d’actualité à laquelle répond précisément Martin RICHER (6 )

Christophe Dejours explique l’origine de la souffrance au travail. Un savoir indispensable pour maîtriser le fonctionnement de votre entreprise (14 ‘)

Faire une remarque à un collaborateur n'est pas facile. Voici des conseils pour que celle-ci soit comprise et appliquée

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Il n’y a pas de référentiel de compétences pour la fonction de manager. Sa 1ere mission est de déployer la stratégie de son entreprise. La 2eme est de construire une organisation pérenne et autonome. 2 missions parfois contradictoires. Voici de quoi aider le manager à s'exprimer dans sa fonction